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lundi 27 juin 2011

Purement scandaleux

Fossoyeurs_de_l_Europe.jpg
Alors que nous entendons parler, sur toutes les ondes radios et télévisées mais aussi dans la presse écrite, de fermetures de classes, d'enseignants partant à la retraite non remplacés, de bureaux de poste qui ferment, de postes supprimés dans certaines administrations, les députés européens "se gavent" !

Beaucoup de pays européens rencontrent des difficultés financières graves (cf. la Grèce que l'Europe ... (donc tous les contribuables européens... donc "nous tous"...) essaye de sortir d'un gouffre abyssale).

Le Parlement Européen compte 751 euro-députés. Autrement dit, tous les mois, NOUS versons (751 x 1500 € =) 1 126 500 € à nos "représentants".

Ces 1500 € représentent, en salaire brut de base celui :
- d'un adjoint administratif principal de 1ère classe au 1er échelon
- d'un agent administratif principal de 2ème classe au 6ème échelon (soit après 10 ans de carrière)
- d'un agent administratif de 1ère classe au 7ème échelon (soit après 14 ans de carrière)
- d'un agent administratif de 2ème classe au 9ème échelon (soit après 22 ans de carrière)

Etc.

Je ne vais pas vous énumérer ici toutes les grilles mais vous pouvez aller voir vous-même . Il n'y a rien de secret dés lors qu'il s'agit des fonctions financées par l'Etat.

jeudi 16 juin 2011

Cigales

Depuis deux jours les cigales sont revenues...

Dans la chaleur méditerranéenne.... Divers_a_trier0041.JPG

DSCN0238.jpg Cigale_chrysalide.JPG




... la cigale se défait de son habit de sommeil...




... avant de faire entendre son chant tout l'été !

Fichier audio intégré

DSCN0233.jpg

mercredi 8 juin 2011

Cherchez l'erreur !




DSC_0456_.JPG

DSC_0449_.JPG

Résultat d'un frein à main pas mis. C'était à l'heure de l'apéritif en ce soir du 8 juin 2011.

Bon courage Xavier !

samedi 7 mai 2011

Géronimo... un sage

Il aurait dit [1]:Goyaale.jpg

"Quand le dernier arbre sera abattu
"Quand la dernière rivière sera empoisonnée
"Quand le dernier poisson sera pêché
"On verra alors que l'argent ne se mange pas

Quelle belle "phrase" on ne peut plus d'actualité. Pourtant Géronimo est né en 1829 et mort en 1909.

Les années passent mais la sagesse des uns ne sert décidément pas aux "autres" !

Notes

[1] Entendu ce jour, 7 mai 2011, dans la rubrique "Mon Oeil" du Journal de 13 h de France 2

jeudi 21 avril 2011

Avant-Après !

Les photos ci-dessous - pour qui connaît les lieux - se passent de tout commentaire !

Alors...

Maison_cypres.jpg

jeudi 24 mars 2011

Grand Corps Malade


Grand Corps Malade a chanté aujourd'hui sur France2 cette magnifique chanson : "Définitivement"..


Du coup j'ai réalisé que j'avais aussi cette minute vingt six de délice... Ou comment jouer avec la langue française !

mercredi 23 mars 2011

Famille Bost - Généalogie de Mademoiselle Anna Bost

A la suite d'un appel international suivi d'un e-mail, me voila plongée dans la recherche généalogique de ma famille, côté paternel.

 Une de mes tantes, au crépuscule de sa vie, m'a remis, avec beaucoup d'émotion, un livre, je devrai même dire "deux livres" : "Arbre généalogique de la famille "Bost" entre 1702 et le 19 avril 1896" (Genève 1896) suivi d'un "Supplément" (Genève 1901) -concernant la 9ème génération- écrit par Melle Anna Bost (portant sur la couverture la mention "Edmond et Marie Bost" de la main de ma grand mère).

Avis au lecteur :
Ces livres étant en piteux état et renfermant de précieux renseignements familiaux, je vais m'attacher à les "recopier" (aussi fidèlement que possible, avec les signes ou la ponctuation voire encore les quelques fautes d'orthographe employés par Anna Bost) afin qu'il en reste une trace visible pour les descendants de la famille.

2Page_garde.JPG

Presque tous les articles sont présentés en "citation" (barre grisée sur le côté gauche de la page) et tous les numéros de pages référencés au fil du texte sont bien évidemment les numéros de pages des livres de Mlle Anna Bost.
Certaines pages, ne pouvant être "mises en page" ici, ont été retranscrites sous traitement de texte, transformées en PDF puis une image de chaque page a été réalisée afin que la disposition d'origine soit respectée.[1]

Dans cet article, je vais retranscrire les pages numérotées "I à III".

 > "Ora et labora"


Et voici mon travail est fini ; -il n'est pas aussi parfait que je l'aurais voulu. Mais limitée par le temps & les circonstances, il a fallu le faire en grande hâte ou y renoncer jusqu'à des temps futurs.- La 1ère édition avait paru à Glasgow, en 1877, -il y a 19 ans de cela, en sorte qu'il y avait de nombreuses additions à faire.-

Maintenant, il ne me reste plus qu'à remercier bien sincèrement tous les oncles, tantes, cousins & cousines, de la complaisance & je dirai même de l'affection avec lesquelles ils m'ont donné tous les renseignements demandés. En particulier l'oncle Théophile p. 84 & l'oncle Elisée p. 94 qui m'ont aidée pour l'article 59, Lucie (Etienne) p. 79 à laquelle je me suis adressée à plusieurs reprises, & mon frère Ludwig p. 142 auquel j'ai eu recours pour différentes questions.-

Je remercie aussi Melle Marie Privat de m'avoir permis d'emprunter bien des pages à ses intéressants souvenirs p. 18-, & notre aimable parent & ami des p. 102-108 qui tient à garder l'incognito & qui nous offre ce groupe de famille, précieux souvenir des temps passés.- Ce parent m'a été d'un grand secours pour beaucoup de renseignements & surtout par ses encouragements & l'intérêt qu'il a montré pour ce travail.-

Enfin, je remercie sincèrement Mr Jules Rey notre cousin p. 114 & 115 qui a autographié toutes les pages & qui a fait preuve de beaucoup de patience pour ma plume novice & peu habituée à écrire avec de l'encre grasse sur du papier glacé & de format assez restreint.-

La composition ou l'arrangement de cet arbre-généalogique a été pour moi d'un grand intérêt.- Pendant les 4 mois que j'y ai travaillé, cela m'a fait vivre agréablement avec toute la famille ; avec tous ceux qui sont dispersés sur notre globe, petits & grands, jeunes & vieux, -et avec toux ceux qui ne sont plus !-.

Aussi, je le quitte avec regret, ce travail, mais avec l'espoir qu'il servira de temps en temps de point de ralliement entre tous ceux qui vivent séparés les uns des autres & qu'il sera conservé & continué par les générations suivantes, auxquelles je dis comme à moi même : Aimons-nous les uns les autres "Jean XIII, 34, XV, 12.17. -1 Jean III, 11.23."

Votre bien affectionnée.

Genève. Dimanche matin
19 avril 1896.-

Il manque plusieurs noms dans les p. 191-195 ; ce sont ceux dont je n'en connais qu'un.- Je les conserve pour reprendre plus tard. D.V. La 8ème génération.-



A suivre Famille Bost-Préface

Notes

[1] A noter également qu'en "double-cliquant" sur les photos, elles s'affichent en plus grand format.

mardi 22 mars 2011

Famille Bost - Préface (pages 1 à 10)

Préface du livre "La Famille Bost" Arbre généalogique par Melle Anna Bost - Genève 1896 suite de Généalogie de Melle Anna Bost

Avis au lecteur :
Ces livres étant en piteux état et renfermant de précieux renseignements familiaux, je vais m'attacher à les "recopier" (aussi fidèlement que possible, avec les signes ou la ponctuation voire encore les quelques fautes d'orthographe employés par Anna Bost) afin qu'il en reste une trace visible pour les descendants de la famille.
Presque tous les articles sont présentés en "citation" (barre grisée sur le côté gauche de la page) et tous les numéros de pages référencés au fil du texte sont bien évidemment les numéros de pages des livres de Mlle Anna Bost.
Certaines pages, ne pouvant être "mises en page" ici, ont été retranscrites sous traitement de texte, transformées en PDF puis une image de chaque page a été réalisée afin que la disposition d'origine soit respectée.[1]

Pages "1 à 10"

 > Préface


Le nom de Bost paraît être plus répandu qu'on ne le croyait il y a quelques années. De temps en temps on le voit mentionné dans les journaux ou autres imprimés soit en Allemagne, en Suisse, en France, en Amérique & ailleurs peut-être, qui sait ?- Notre famille a été mise en rapport quelques fois avec tel ou tel de ce nom désireux d'avoir quelques renseignements sur notre parenté commune.

D'où viennent-il ? Avons-nous avec eux un ancêtre commun du même nom ? C'est ce que personne ne sait. Et d'autant moins que pour ce qui nous concerne, on s'est même demandé si avant de quitter la France, nos ancêtres portaient bien le nom de Bost ? Selon quelque tradition vague le nom aurait été changé ou modifié par mesure de prudence au moment de l'émigration. La famille dit la tradition occupait alors en France une belle position sociale & jouissait d'une certaine fortune. Mais comme il n'existe plus ni documents ni papiers pour prouver quoique ce soit, on sait seulement que notre ancêtre de 1702 (p. 11) fut obligé de fuir sans avoir le temps d'emporter autre chose que ce qu'il avait sur le dos.

Les familles Bost inconnues

En 1870 environ, un célèbre acteur du Théâtre de Berlin, un Bost mourait après une brillante carrière de 50 ans.

Aux environs de 1872 un des riants hôtels de Grindelwald (Canton de Berne Suisse) était tenu par un Bost.

A Paris, il y a quelques années on parlait beaucoup du talent pour la peinture d'une demoiselle Bost alors âgée de 50-60 ans.

Aux environs de Lyon, dit-on, il y a beaucoup de Bost.

En Mai & en Août 1890 un Honorable John W. Bost, écrivait à MM. Théodore & Timothée Bost (p. 91 & 88) pour tacher de découvrir s'il n'y avait pas quelque parenté entre sa famille & la nôtre.- Voici la traduction de ses lettres, car elles étaient écrites en anglais.

Merced. California
5Premiere_lettre.JPG 11 mai 1890
A Mr. Théodore Bost (p. 91)

Cher Monsieur

De retour de San Francisco cet après-midi, j'ai trouvé votre lettre du 6 qui m'attendait. Quant à ma famille voici ce que je puis vous dire : Mes ancêtres étaient originaires de France. Ils eurent à quitter le territoire français pendant les troubles religieux au commencement du siècle dernier & s'établirent pour un temps dans les Mecklembourg-Schwerin en Allemagne. De là ils ne tardèrent pas à partir pour aller dans la Caroline du Nord en Amérique. Lorsque la Caroline du Nord fut divisée en comtés, ils donnèrent au territoire qu'ils habitaient le noms de Mecklembourg ; on en fit plus tard le Comté de Cabarrus où je suis né.

J'ai lu la vie de John & de Mary Bost sa femme (probablement Eugénie Bost de Meynard p. 72) dans une revue "Littels Living Age" publiée à Philadelphie il y a une 20e d'années. Ils étaient français & si je ne me trompe il vivaient encore à cette époque (1870 environ) & devraient être parents à moi quoique très éloignés. Je ne connais point de familles en Californie portant notre nom ; j'ai bien entendu parler de 2 ou 3 particuliers de ce nom, mais j'en ai jamais rencontré aucun.

Nous avons eu 5 enfants ; deux sont morts, il nous en reste donc 3. Mon fils âgé maintenant de 20 ans, se nomme Eugène Hays Bost ; ce n'est donc pas lui qui a écrit l'article dont vous me parlez ; il n'a jamais été plus au Sud qu'ici.

J'ai 56 ans & ai été en Californie plus de 40 ans. Mon père est mort en Octobre dernier dans un des états du Sud ; il n'a jamais été ici.- Pour moi il est évident que votre famille & la mienne doivent être parentes.

Je demeure dans le Comté de Merced où j'ai été depuis 30 ans. Je suis Inspecteur & Ingénieur Civil. Il m'est très agréable de savoir qu'il y a dans ce pays une famille de mon nom, je me sens moins isolé à présent. Je n'ai point de parents du même nom, à moins que ce ne soit vous ?- Espérant recevoir encore de vos nouvelles, je suis

6Signature_lettre.JPG

Merced. Marsed County. Calfornie7Deuxieme_lettre.JPG
27 août 1890

A Mr Timothée Bost
Glasgow. Ecosse

Cher Monsieur

C'est le 1 de ce mois-ci que j'ai reçu votre aimable & intéressante lettre. Je vous aurais répondu plus tôt n'eut-ce été que j'ai attendu une lettre de mon oncle Mr. George Bost auquel j'ai écrit après avoir reçu votre lettre. Mon oncle habite l'Etat de la Caroline du Nord, à quelques 3000 milles à l'Est d'ici. Toutefois il ne m'a pas répondu encore & je suppose qu'il rassemble toutes les informations qu'il peut trouver concernant nos ancêtres. Si nous avons quelques documents ou quelqu'autre chose qui puisse nous éclairer au sujet de notre parenté mutuelle, c'est mon oncle qui doit les posséder.

Le nom actuel de notre famille est "Bost" & il l'a été depuis 4 siècles. Je n'ai jamais su quelle était la signification ou l'origine du mot. Je l'ai souvent demandée à des savants français, mais personne n'a pu me l'expliquer.

Notre famille a quitté la France au moment des troubles religieux ; on nous appelait des "Huguenots" (p. 11). J'ai toujours entendu dire que la famille était distinguée & qu'elle avait occupé une haute position en France. Forcée de partir en grande hâte elle se rendit tout d'abord à Genève où elle ne resta que peu de temps, quelques années peut-être. De là elle partit pour l'Allemagne où elle reste quelques années aussi peut-être. Fatiguée de cette contrée alors stérile & pauvre, elle partit pour le "Nouveau-Monde" & s'établit dans la Caroline du Nord, à cette époque une colonie anglaise. C'est là, à 10 milles de l'endroit où mes ancêtres se figèrent, que demeure actuellement mon oncle George. C'est là que naquirent mon père, mon grand-père, & peut-être mon arrière-grand-père. C'est là que je suis né aussi, mais je n'y suis pas retourné depuis mon enfance.

A mon avis, il est certain que votre famille & la mienne sont la même. Je ne vois pas comment il en serait autrement. Le nom dans ce pays est bien porté ! Nous sommes peu nombreux, mais je n'ai connu personne de ce nom qui ne fut pas respectable et personne qui eut été accusé d'avoir porté offense à la loi divine ou humaine.

Si je puis avoir d'autres informations sur notre famille, je me ferai un plaisir de vous les communiquer.

La Revue dans laquelle j'ai lu un extrait de la vie de John & de Mary (Eugénie probablement p. 72) Bost philanthropes de France, peut se trouver encore. J'ai écrit aux éditeurs à ce sujet, car on continue à le publier. L'Article en question avait été tiré d'un Journal français. Je vous l'enverrai dès que je l'aurai.



Un journal américain avait publié en Mars 1887 les détails suivants sur ce même John W. Bost.

"L'honorable John W. Bost, Membre de l'Assemblée du 77e District de Merced & de Mariposa"

Il est un Démocrate, né à Cabarrus dans la Caroline du Nord en 1834.
Il vint de Mississipi en Californie en 1849
Il épousa en 1863 une fille du feu Dr John W. Fitzburgh (famille de la Virigine).
Nommé Inspecteur du Comté en 1861 Employé (?)du Comté en 1862 Elu à cette charge en 1863 Inspecteur-général de l'Etat en 1867 Elu sur le Charles F. Reed du Comté de Yolo pour la même charge en 1871 Chargé de la surveillance des ports de l'Etat en 1874 Réélu Inspecteur du Comté de Merced en 1879 Appelé à la Législation de Merced & de Mariposa en 1880 De nouveau appelé à la Législature par la Convention démocratique en 1884



A suivre Famille Bost-Les Bost formant notre famille

Notes

[1] A noter également qu'en "double-cliquant" sur les photos, elles s'affichent en plus grand format.

Famille Bost - Les Bost formant notre famille (p. 11 à 16)

Suite de Généalogie de Mlle Anna Bost

Avis au lecteur :
Ces livres étant en piteux état et renfermant de précieux renseignements familiaux, je vais m'attacher à les "recopier" (aussi fidèlement que possible, avec les signes ou la ponctuation voire encore les quelques fautes d'orthographe employés par Anna Bost) afin qu'il en reste une trace visible pour les descendants de la famille.
Presque tous les articles sont présentés en "citation" (barre grisée sur le côté gauche de la page) et tous les numéros de pages référencés au fil du texte sont bien évidemment les numéros de pages des livres de Mlle Anna Bost.
Certaines pages, ne pouvant être "mises en page" ici, ont été retranscrites sous traitement de texte, transformées en PDF puis une image de chaque page a été réalisée afin que la disposition d'origine soit respectée.[1]


Pages 11 à 16

9LesBost.JPG> Notice biographique tirée des "Noces de Diamants" par J.-Aug. Bost (p. 67)

En 1702, au temps des persécutions, sous Louis XIV, un pauvre huguenot quittait Beaumont-Lès-Valence (en Dauphiné) caché dans un char de foin. La persécution dispersait les religionnaires de ce joli village qui cherchaient asile, les uns dans les vallées des Alpes, les autres dans le Piémont.- Lui, il s'enfuit à Genève, la ville du refuge, la forteresse morale du protestantisme. Il était sauvé, mais ruiné (p. 2). Quant à ceux qui restèrent en arrière, ils durent se dire : "C'en est fait du protestantisme à Beaumont, nous sommes perdus, la religion réformée ne s'en relèvera pas".- C'était le langage de la chair, du bon sens & de la raison, mais ce n'était pas le langage de la foi.

De cette famille, de ce seul homme, de ce proscrit réfugié à Genève, sont descendus tous ceux que vous voyez devant vous, familles nombreuses et bénis.

Passons 2 générations : Nous sommes au milieu du 18ème Siècle.- Inauguré par les débauche de la Régence, il se poursuit dans l'incrédulité & aboutit aux scènes cruelles d'une révolution qui n'a connu que les droits de l'homme sans tenir compte de ses devoirs. C'est là, à Genève, dans la rue des Étuves que naquit le 25 Mai 1874 "Jean-Pierre-Marc Bost" (p. 18 & 56) petit-fils ou plutôt arrière-petit-fils du réfugié de Beaumont-lès-Valence. En 1790 il n'avait qu'une modeste échoppe de cordonnier, qui lui donnait péniblement le pain du corps ; mais il avait mieux que son état, une foi vivante qui lui donnait le pain de l'âme & celui de l'intelligence.- C'était un esprit vif & mesuré, un penseur plein d'imagination, un cœur ardent pour le bien.

Il eut 3 enfants : deux filles (p. 54-58) & un fils "Ami" (p. 54-59) qui naquit dans cette même rue des Étuves (rive droite du Rhône) le 10 juin 1790.

Au milieu de la corruption générale & des envahissements de l'Encyclopédie, au milieu de ces poisons semés par Voltaire & Rousseau (deux hommes qui ont fait beaucoup de bien mais plus de mal encore), il y avait à Genève quelque chose de plus puissant que les philosophes, une petite société, une petite colonie de frères moraves, & Jean-Pierre-Marc Bost s'était joint à eux. Il se dit alors : "Il ne faut pas que mon fils se traîne comme moi dans une carrière respectable sans doute, mais qui absorbe toutes les facultés, sans toujours donner à l'homme le nécessaire, il faut qu'il se consacre tout entier au service de Dieu".

C'était difficile, mais cet homme énergique se mit courageusement à l'œuvre, il étudia pour pouvoir enseigner à son tour & devenir instituteur, il ouvrit une petite école (p. 105), puis un pensionnat au Molard ; il fut nommé chantre de la Madeleine (église à Genève) et bientôt un peu de prospérité entra dans sa maison.- Le jeune fils put après un séjour de 4 années dans l'établissement morave de Neuwied [2] en Allemagne (p. 60) suivre le cours régulier de ses études de théologie, & ses deux sœurs, qui devaient plus tard épouser deux hommes du réveil (p. 57 & 58), reçurent une instruction & une éducation conformes à leur future destinée. Le fidèle morave moissonna ce qu'il avait semé, ce fut pour lui une bénédiction constante que ce but qu'il ne cessa de poursuivre & la consécration de son fils au ministère fut pour lui comme un monument de la bonté de Dieu, une prédication vivante, l'accomplissement des promesses du Seigneur à ceux qui s'attachent à Lui, le gage visible des bénédictions temporelles qu'Il accorde à ses fidèles.- Oui, Dieu nourrit l'âme de ses serviteurs !

Après Jean-P.-M. Bost, son fils aussi, eut à soutenir ainsi que sa fidèle compagne, les luttes pour la foi (p. 31.60) auxquelles son vieux père s'était trouvé mêlé ! Et ici nous ne rappellerons, ni ces nombreux écrits d'histoire, de polémique, de controverse ou d'édification qu'il a publiés (p. 63), ni ces cantiques admirables qu'il a donnés (c'est bien le mot) à l'église du Réveil ni cette générosité peut-être exagérée & dont on a eu le tort d'abuser, qui lui a fait abandonner toujours ce que la loi appelle ses droits d'auteur, au détriment de ses intérêts personnels & et des intérêts de sa famille.

Mais ce que nous ne pouvons oublier, c'est ce qu'ils ont souffert pour l'Evangile, leurs nombreux & pénibles déplacements, ces comparutions devant les magistrats, ces exils, ces bannissements, ces amendes, cette pauvreté volontaire, cet inflexible attachement à ce qu'ils considéraient comme le devoir. Ce n'était ni un abbé de Cour, ni un prédicateur de salon, & plus d'une fois on le lui a fait amèrement sentir, lui rendra-t-on seulement justice, maintenant qu'il n'est plus ?

Ils ont su ce que c'est que le sacrifice & dans une certaine mesure, on peut même dire qu'ils l'ont imposé à leurs enfants, mais c'est par le sacrifice même qu'ils ont reçu la bonne trempe comme Jacob l'a reçue dans sa lutte avec l'Ange, l'Ange fut vaincu parce que le patriarche avait fourbi ses armes à la bonne source.



A suivre Famille Bost-Tableau des 8 générations

Notes

[1] A noter également qu'en "double-cliquant" sur les photos, elles s'affichent en plus grand format.

[2] NDLR : au Nord de Cologne

Famille Bost - Tableau des 8 génération de 1702 - 1884 (p. 16 à 52)

Suite de Les Bost formant notre famille

Avis au lecteur :
Ces livres étant en piteux état et renfermant de précieux renseignements familiaux, je vais m'attacher à les "recopier" (aussi fidèlement que possible, avec les signes ou la ponctuation voire encore les quelques fautes d'orthographe employés par Anna Bost) afin qu'il en reste une trace visible pour les descendants de la famille.
Presque tous les articles sont présentés en "citation" (barre grisée sur le côté gauche de la page) et tous les numéros de pages référencés au fil du texte sont bien évidemment les numéros de pages des livres de Mlle Anna Bost.
Certaines pages, ne pouvant être "mises en page" ici, ont été retranscrites sous traitement de texte, transformées en PDF puis une image de chaque page a été réalisée afin que la disposition d'origine soit respectée.[1]

Pages 16 à 52 (photo incluse page 19, page 20 totalement vierge)

1702.- Jean-Laurent Bost de Beaumont diocèse de Valence (Dauphiné. France) arrive à Genève (p.11)
1727.- Jean-Laurent Bost son fils, arrivé à Genève avec lui en 1702, né sans doute à Beaumont [2], obtint la bourgeoisie de Genève en 1727 & épousa le 16 Novembre de la même année Marie-Madeleine Fuzier
1733.- François-Laurent Bost, 1er Bost né à Genève, le 21 Avril, épouse le 9 octobre 1757 Jeanne-Madeleine Gande de St Marcelin
1764.- Jean-Pierre-Marc Bost né à Genève le 25 mai, épouse le 20 août 1786 Marie-Anne-Perrette Perron (p. 12.54-56). Voir les "Mémoires de A. Bost" Vol. II. p. 223.
1790.- Paul-"Ami"-Isaac-David Bost né à Genève le 10 juin épouse le 24 août 1814 Jeanne "Jenny"-Françoise Pattey (p. 59)
1815.- Jean-"Augustin"Bost né à Genève le 3 juillet, épousa le 3 septembre 1842 Louisa Faul (p. 67)
1845.- Jean-Louis-"(Ludwig)"-Augustin-Salomon Bost, né à Templeux le 13 Décembre, épouse le 12 Novembre 1874 Mary "(Polly)" Shaw (p. 67)
1884.- "George"-William Bost (fils d'Ashton Bost) né à Paisley le 12 juin (p. 88).

De ces 8 générations, il en est trois, les 3 premières sur lesquelles on ne sait rien ou presque rien.- Quelques personnes croient savoir que le 3e c.à.d. François-Laurent Bost s'était fait jardinier, mais ils n'en sont pas sûrs !- Les quelques détails connus par la génération actuelle sur la 4e, sur Jean-Pierre-Marc Bost & son épouse Marie-Anne-Perrette, nous les devons à une amie de la 5e & 6e génération, Mlle Marie Privat, qui, sous forme de lettre adressée à un des nombreux fils de Mr Ami Bost, a raconté ses souvenirs d'enfance concernant l'aimable chantre de la Madeleine (p. 13 & 56).-

Emprunté au récit de Melle Marie Privat (p. 17) amie de la famille Bost et écrit à Mr Théodore (p. 91) ou à Mr Timothée Bost (p. 88), auquel elle donne le titre de cousin, par amitié.
Cher Cousin
Oui c'est bien moi que vous aviez vue dans le temps, dans une petite boutique, au bas du Terraillet, abritée par les antiques dômes de notre ville de Genève.- Là, j'avais été confiée à ma tante Goellner comme apprentie dans son petit commerce. Je sortais alors de l'école tenue par votre tante Amélie Bost (p. 56 & 58). C'est votre grand-père "Jean-Pierre-Marc Bost" (p. 13 & 56) qui nous avait enseigné à écrire, à ma sœur Christine & à moi. Il nous apprenait aussi le chant de quelques psaumes. A cette occasion notre mère nous avait raconté comment c'est à lui que notre ville était redevable de l'amélioration obtenue dans le chant sacré ! Il réunissait toutes les personnes douées d'une voix juste & belle, sans égard à leur position sociale. Ses répétitions étaient de véritables concerts & développèrent parmi nous le goût de la musique vocale.- Il était chantre à la Madeleine et habitait alors les Pâquis. C'est vers ce but que nous dirigions le plus volontiers nos promenades, éprouvant un vrai bonheur chaque fois que nous posions le pied sur le pont de fil de fer qui existait alors à la porte de Cornavin & de l'extrémité duquel on dominait le chemin qui conduisait à la maison Bost, puis le grand pré vert où paissaient chèvres & moutons.
C'était un vrai plaisir que d'aller chez vos grands-parents "Bost-Perron" ; ils recevaient avec tant de bienveillance ! Ils avaient un petit jardin, dans lequel nous descendions en passant près des gentilles poules.- Nous avions la permission de cueillir des groseilles & même de faire des bouquets d'œillets ; il y en avait de si beaux !- Parfois en longeant les petits sentiers, nous avions le plaisir d'y rencontrer votre grand père, une violette à la bouche (traditionnel & authentique), car il avait trouvé moyen d'en avoir de fleuries presque en toutes saisons. Dans ce jardin, près du petit escalier conduisant à la cuisine si proprette, s'épanouissait une fleur de la passion dont nous admirions la corolle & tous les détails que votre grand'mère nous expliqua.- C'est dans ce jardin aussi que pour la première fois, j'osai parler à votre père "Ami Bost (p. 59) un jour qu'il y était venu avec quelques-uns de ses enfants.- Il demeurait alors au Pré-l'Evèque & notre père, ami du vôtre, nous y mena quelques fois.- J'étais alors trop jeune encore pour comprendre tout l'esprit de ses saillies intéressantes ; cela vint peu à peu & nous devînmes dans la suite, de grands amis. Un dimanche dans ce jardin du Pré-L'Evèque il ébranla le prunier de son jardin pour la petite troupe des enfants Bost & Privat. C'était la 1re fois que je me trouvait à pareille fête & je me souviens que la première prune tombée près de votre frère John (p. 72) il voulut absolument la partager avec moi.
Le petit magasin dont vous avez souvenir, était alors le rendez-vous de votre digne grand'mère (p.56) femme si intelligente & au jugement si prompt. Ses conversations avec ma mère attiraient mon attention & me captivaient. Ainsi, il me souvient qu'un jour elle raconta comment par une circonstance fort singulière, elle fut dépositaire des clés de notre ville de Genève, en........... [3]. J'ignore les détails qui se rapportent à ce fait, mais elle le mentionna avec un sérieux qui prouve qu'il avait dû réclamer la plus grande prudence de la part de votre aïeule.
Un autre jour elle raconta que pendant une nuit d'hiver en........... [4], il avait fait un froid si intense, que la descente des Pâquis était couverte de verglas. Votre grand-père homme actif & matinal étant l'un des premiers à voir le danger qu'il y avait là pour les piétons, alla commander de verser plusieurs tombereaux de sable le long du parcours.- Or, les autorités de l'endroit, n'ayant pas été consultées à ce sujet, furent fort surprises de se voir ainsi devancées & très fâchées en apprenant que Mr Bost avait fait la chose de son chef & sous sa seule responsabilité.- On fit sentir au dévoué Citoyen qu'il avait eu tort d'agir ainsi. "Et" ajoutait votre grand'mère, "c'est l'honorabilité seule de mon mari, qui nous a tirés de ce mauvais pas ; mais nous avons passé par de terribles angoisses".
Le temps vint, où ces causeries commencèrent à se rapporter aux circonstances de votre famille.- On cherchait une place pour votre frère Paul (p. 82), puis un nouvel apprentissage pour John qui ayant éprouvé de trop grandes fatigues dans un magasin de toilerie (chez MM. Eymar) entra chez un gainier Mr Maerz (p. 72) où il fit de jolis ouvrages en cartonnage.- Qui sait si ce souvenir ne lui fut pas utile lorsque plus tard il réussit à former au travail ses pauvres protégés de Laforce ?
Votre aïeule, Grand'Maman Bost-Perron, dans ses préoccupations en vue de l'avenir de ses petits-fils, désirait que chacun d'eux eut une bonne place au soleil ! Il parait qu'elle n'avait pas de préoccupation au sujet de votre frère Augustin (p. 67) qui probablement suivait déjà alors ses études préparatoires en vue du ministère ; mais elle s'inquiétait quelque peu des débuts de votre frère Ami (p. 75) déjà en Ecosse à cette époque, & dont le travail dans la suite fut merveilleusement béni.
Etienne (p. 79) aussi très intime de mon frère Paul, malgré ses dons remarquables pour la musique, se consacra aux saint ministère, ministère hélas trop court puisqu'il devait être si tôt enlevé à l'affection de sa famille & de ses amis. Il venait souvent dans notre famille & eut même la bonté de donner à ma sœur Christine quelques leçons de piano.
En 1832 se préparait pour vos grands-parents une circonstance qui devait ôter bien du charme à leur existence, leur fille Amélie fut demandée en mariage par Mr Narbel (p. 56 & 58) qui habitait Neuchatel. Il fallut donc se résigner à rester aux Pâquis sans cette chère & précieuse fille.- La sœur de cette dernière habitait alors Bayonne, elle avait épousé le pasteur Pyt (p. 56 & 57) qui remplissait là les devoirs d'Evangéliste & auquel avait été confié tout jeune encore celui qui devint plus tard le zélé missionnaire Casalis.- Plus tard Mme Pyt-Bost devenue veuve vint auprès de ses vénérés parents & se consacra entièrement à eux.
Grâce à nos fréquentes visites aux Pâquis & aux apparitions chez nous de votre respectable aïeule, nous étions au courant de ce qui les intéressait le plus directement. Elle nous apprit successivement la naissance de ses deux petites filles Narbel-Bost en 1834 & en 1835 : Louise qui fut institutrice (p. 58 & 98) & vint terminer ses jours auprès de sa sœur à Genève en 1866 (p. 98), puis Marie (p. 58 & 99) qui épousa mon frère Ami en 1863.- Le cadet des enfants Narbel, fut le charmant enfant devenu Mr Henri Narbel (p. 58 & 101), actuellement pasteur à Cour près Lausanne.
Mais aux Pâquis, les vénérables solitaires se faisaient vieux.- La grand'maman a perdu l'ouïe & elle craint pour l'avenir ! Son cher mari a perdu la vue ; on doit bientôt lui faire l'opération de la cataracte.- Dans ces circonstances mes parents eurent le privilège de pouvoir offrir l'hospitalité au digne vieillard pendant le temps nécessaire, et eurent aussi la joie d'assister à une bonne réussite de l'opération.- Rien n'était plus touchant que l'aimable caractère du vieillard.
C'est peu après cette époque, que Mme Pyt-Bost devenue veuve en 1835 (p. 56 & 57) vint s'établir auprès de ses parents.- Oh ! qu'elle savait donner du charme à ce modeste intérieur ! Et le bon grand-père Bost, moins privé que sa compagne des rapports sociaux, était toujours de si belle humeur !- Au reste... il l'avait déjà dès longtemps demandé à Dieu, désirant ne jamais devenir pénible à soigner comme l'avaient été les 4 vieillards que sa femme & lui avaient eu chez eux, à leur charge, après leur mariage, savoir : ses parents à lui, Mr & Mme Bost-Gande & les parents de sa femme, M. & Mme Perron (p. 16), atteints de paralysie les uns après les autres & tous pénibles de caractère.- Tandis que lui, notre cher ami Mr Bost, cet homme serviteur de Dieu, il avait été exaucé & c'était un bonheur que de s'occuper de lui.
Un jour d'hiver, le sachant bien malade, nous partîmes pour les Pâquis, ma tante, ma sœur & moi. Nous arrivâmes à 8 h du soir. Votre grand"mère au lit dans son alcôve était souffrante, sourde & aveugle, ne pouvant même pas s'associer à ce qui se passait non loin d'elle. On avait avancé le lit du grand'père jusqu'au milieu de la chambre, et auprès de lui se tenait son gendre, Mr Narbel (p. 58)
Nous nous plaçâmes à une distance de ce vénérable ami dont la respiration était devenu un peu difficile & accompagnée d'un mouvement convulsif. Nous eûmes d'abord la pensée de lui chanter un verset de psaume, mais son oppression augmentant, nous gardâmes le silence. Alors son gendre lui adressant la parole dis : "Mon père, vous allez passer par la vallée de l'ombre de la mort"... "Il n'y a point d'ombre de mort pour moi, Christ est ma lumière !" répondit le mourant plein de foi !- Enfin le moment arriva où son âme s'envola, et nous pûmes en esprit l'accompagner comme si nous le voyions entre dans les Cieux. C'était en Septembre 1843.-
Il était 10 h lorsque nous quittâmes cette demeure bénie ; une neige immaculée recouvrait le grand pré des Pâquis, la lune presque dans son plein inondait de sa paisible lumière tout ce qui nous entourait & le ciel sans nuages attirait nos regards comme si par là nous devions pénétrer dans les demeures éternelles.
Cette demeure des Pâquis, jadis le foyer d'une nombreuse famille n'avait plus pour hôtes que 2 veuves : la grand'maman bien infirme & sa fille Mme Pyt.- Quelle perspective pour cette fille dévouée !.... Alors une idée subite se présenta à son esprit : "Si je pouvais" se dit-elle, "transporter ma mère jusqu'à Neuchatel, chez ma sœur ! Nous serions ensemble pour l'entourer de nos soins !" La chose ne paraissait pas impossible & votre tante essaya d'en parler à la pauvre grand'mère toujours de si triste humeur !- La proposition fut acceptée avec plaisir & tout s'arrangea bientôt pour le départ.
Votre tante eut l'idée lumineuse d'emporter avec elle, une petite pendule dont le son était le seul qui put encore parvenir nettement aux oreilles de la chère infirme. Le voyage se fit très bien & aussitôt arrivée, Mme Pyt procéda à l'installation de la digne octogénaire & fit placer la pendule dans la chambre destinée à sa mère. A peine cette dernière fut-elle bien arrangée dans son lit que la pendule se fit entendre !- Oh ! quelle surprise, quelle joie & quelle reconnaissance en percevant ces sons familiers ! Aussi, à partir de ce jour, votre chère aïeule fut-elle contente de tout ce qu'on fit pour elle.- Et certainement l'état paisible dans lequel on la voit alors, était une bénédiction d'En-haut & comme une œuvre silencieuse du St Esprit.
Vers cette époque le missionnaire Lacroix vint à passer à Genève. Parmi les nombreux auditeurs qui assistèrent aux réunions qu'il tint, se trouva votre frère Samuel (p. 77) qui fut tellement remué par ce qu'il entendit que de ce moment il prit la décision de devenir missionnaire ou pasteur.- Après le départ du missionnaire Lacroix, nous réunîmes une fois par semaine plusieurs jeunes demoiselles désireuses de faire des ouvrages au profit des missions.- De ce nombre était aussi votre sœur Marie (p. 81).
Vous demeuriez alors à Plaimpalais au chemin des Savoises où nous allions vous voir quelques fois. Je retrouve nettement dans mon souvenir la tête blonde de votre frère Elisée (p. 94) entourée de boucles blondes & soyeuses. Il fallait qu'à cette époque il fut bien timide, car votre père le surprit un jour derrière lui, baisant le pan de son habit parcequ'à ce moment-là il n'avait pas osé faire plus.- Ce même Elisée & sa charmante femme passèrent en 1871 quelques jours auprès de leurs parents à Laforce.
L'hiver 1842-1843 votre père organisa chez nous des réunions de prières qui eurent lieu à 6 h précises du matin. Il amenait presque toujours avec lui quelques-uns de ses enfants ou tel ou tel ami en passage à Genève.- Mais à cette époque les préventions du clergé genevois étaient loin de faciliter au pasteur Ami Bost son installation définitive dans notre petit canton & il fallut agir en conséquence (p. 59-66).
De là donc le départ de votre chère et & honorée famille pour la France.- Vous étiez attendus à Bourges... ... Hélas ! car celui de votre départ fut un moment pénible pour tous ceux qui vous aimaient.- Ce départ valut à parents & amis une lettre bien sympathique de votre bonne mère. Cette lettre était écrite à vos tantes Pattey (p. 117) qui permirent que nous en fissions une copie. En 1889, je crois, je la relus un jour puis j'allais voir votre frère Augustin pour causer un moment avec lui.- Et singulière coïncidence : "Oh ! Cette lettre" dit-il, "je l'ai lue il y a 3 jours !"-
Ce fut la dernière fois que je revis votre frère qui bientôt après, fut enlevé à l'affection des siens & de tous ceux qui l'aimaient.
Après votre départ pour Bourges, nous visitâmes assez souvent vos tantes Pattey. Elles habitaient au 2e étage de la maison Thil (p. 117 & 118) n° 6, anc. 32 de la Cité, et nous communiquaient toujours les nouvelles qui pouvaient nous intéresser au sujet de vos chers Bost. Ce fut chez elles que l'on fêta un soir l'anniversaire de votre frère John de passage à Genève. On distribué des versets de l'Ecriture Sainte & il lut à haute voix celui qui lui échut en partage en appuyant sur le mot souligné : "Apprenez de moi parceque je suis doux & humble de cœur". Matth XI.
Ce fut en 1860 que ma mère & moi allâmes lui faire nos adieux croyant ne jamais le revois ici-bas. Il allait quitter Genève après avoir été gravement malade chez le vénéré pasteur Gaussen où il avait été l'objet d'une grande sollicitude.- Grâce à Dieu, John Bost revint encore quelques fois dans notre ville pour nous entretenir de ses œuvres de Laforce.
Pour notre famille, de grands changements eurent lieu après votre départ de Genève. Le petit magasin fut un peu abandonné. Ma tante se retira d'abord & moi je fut appelée à aller me consacrer aux enfant de la paroisse de mon frère Louis dans un village au pied du Mont Taunus à 3 lieues de Francfort s/M. C'était à Dornholzhausen où des descendants d'anciens protestants s'étaient réfugiés lors de la révocation de l'Edit de Nantes. Et quand mon frère y fut appelé, la population était depuis 50 ans sans pasteur. Il était donc urgent de donner des soins particuliers à la jeune génération si peu développée intellectuellement.
Là à Dornholzhausen nous ne tardâmes pas à entendre parler du pasteur Bost. Nous en fûmes assez surpris, mais on nous dit qu'il avait exercé pendant un temps son fidèle ministère à Friedrichsdorf à une heure de là où nous étions. Il nous était très doux d'entendre parler de lui & de tout le bien qu'il avait fait dans les environs.
Après un certain temps passé à Dornholzhausen je dus revenir à Genève. Je passai par Neuchatel faire une petite visite à votre tante Narbel.
Bientôt mes parents allèrent s'établir à Pinchat% pour y vivre modestement à la campagne des rentes qu'ils s'étaient faites par leur travail & leurs économies. Mon frère Louis après plusieurs années de ministère en Allemagne, avait accepté un poste dans le canton de Neuchâtel ;- mais il tomba malade & il fallut aller le chercher pour l'installer à Pinchat sous le toit paternel. Il y mourut hélas au bout de 3 jours, âgé de 32 ans.%%
A cette époque, nous avions quitté la ville pour nous établir à Plainpalais ma sœur & moi dans une petite maison avec jardin. Et là nous avions pu transporter notre petit commerce.- Nous correspondions fidèlement avec vos cousines Narbel, qui ayant leur mère, n'avaient pas accepté avec soumission le second mariage de leur père (p. 58).
L'une & l'autre quittèrent la maison paternelle & choisirent la carrière d'institutrice. De temps en temps elles venaient passer leurx vacances chez nous. C'est ainsi que Marie fit la connaissance de mon frère Ami & qu'elle devint notre belle-sœur. Peu pratiques l'un & l'autre & tous deux sans fortune aucune, ils eurent bien de la peine dans leur ménage, surtout quand les enfant virent (p. 99). Ce fut chez Marie & Ami Privat que Louise Narbel vint terminer ses jours après une longue maladie (p. 98). Ce fut chez eux aussi que votre père passa quelques jours lorsqu'il revint à Genève en 1864 ou 65. J'allais le voir là un soir au moment où ils chantaient tous ce cantique dont les paroles & la musique sont de sa composition :

"Comme une tige légère,
"S'incline au souffle du vent,
"Ainsi mon âme ô mon Père
"Cède à ton contentement

"Je t'aime quoi que tu fasses ;
"Donne, ôte, rends & reprends ;
"Tous les ordres sont des grâces
"Pour tes bienheureux enfants.-

Enfin le moment vint où ma sœur Christine & moi eûmes à abandonner définitivement notre petit commerce pour nous consacrer entièrement à nos bons parents. Et ce fut dans leur modeste retraite de Pinchat qu'ils avaient un jour reçu la visite de votre frère John, à l'époque où ils avaient en séjour votre oncle & votre tante Pyt, de passage à Genève ; cela devait être entre 1830 & 1834 environ (?)
Quand nous vinmes nous établir auprès de nos parents, notre père avait déjà les premières atteintes du mal qui devait le priver de la parole bien avant son départ de ce monde.- Grâces à Dieu il conserva l'ouïe & put communiquer ses pensées au moyen de l'écriture. Jusqu'à sa fin il prit intérêt à tout ce qui se rapportait à l'Eglise, à la Patrie & à la famille.- La dernière chose qu'il entendit ici-bas fut ce cantique morave :

"Ame heureuse, reçois les adieux
"De ton Eglise & sa bénédiction...

Deux années après, notre mère aussi quitta ce monde. Avant de mourir elle eut encore la douceur de voir mon frère Jean Privat-Cassive & sa femme arrivés exprès du midi pour lui dire un dernier adieu.- Au moment de voir entrer ma belle-soeur elle lui tendit la main en disant : "Loïs ! Dieu te bénisse !... " & elle rendit le dernier soupir.
Marie Bost votre sœur, nous écrivait souvent, à ma sœur & moi. Dans une de ses lettres, daté d'Asnières-les-Bourges 1843, elle nous parlait des lectures bibliques que nous avions décidé de faire tous les matins à 7 h. Ce jour-là c'était le chapitre XVII de St Jean que nous devions toutes lire.- Elle nous disait combien ce chapitre l'impressionnait, surtout depuis qu'elle l'avait lu un jour à Gryon (Suisse) chez le pasteur Bertholet.- Elle terminait cette lettre le 19 Juillet en ajoutant encore...

"Je vous engage fortement à aller faire une visite à ma tante Pyt & mes tantes Pattey ; vous aurez alors la plupart des nouvelles d'Asnières, il vous semblera nous voir tous dans notre petit domaine.- Je vous remercie, chère Christine des détails que vous me donnez sur votre réunion de travail pour les MIssions ; comme vous avez eu le bonheur de voir Mr Lacroix, je pense que vous avez déterminé à qui vous destinerez le produit de vos ouvrages. Bien souvent le lundi je pense que si j'étais à Genève, je serais au milieu de vous.- Avez-vous pu tirer parti des petites choses que je vous ai laissées ?- Veuillez je vous prie saluer affectueusement de ma part toutes les demoiselles que je puis connaitre dans votre société.- Quand à moi je crois qu'il me serait impossible de former une société de ce genre ici, il n'(y a que des paysannes qui ne savent mas même bien coudre, mais bientôt nous allons former, Maman & moi une école de couture, il y en a bien besoin !-

Nous avons un triste temps, toujours la pluie, où s'il y a un jour d'intervalle c'est un soleil brûlant qui empêche de sortir. Hier cependant nous avons été à Bourges, Papa & moi, mais nous sommes revenues fondus & aujourd'hui nous sommes de nouveau menacés d'une terrible pluie ; je crois que vous avez à peu près le même temps, d'après ce qu'on m'écrit de Genève.

Papa & Maman vous font bien saluer tous& moi je vous embrasse de cœur, priant de saluer toute votre famille.

Que Dieu soit avec vous & vous bénisse abondamment. C'est de vœu de 11Signature_Marie_Bost_.JPG







Après la mort de nos parents, ma sœur & moi, nous reprîmes un petit logement à Genève ; c'était dans la maison même où demeurait le pasteur Guers, intime aussi de votre père (p. 59). Mais bientôt ma sœur fut appelée à être demoiselle de compagnie non loin de Genève, & moi je dus partir pour Mazamet en France (Dépt du tarn), pour m'occuper de 3 jeunes orphelins de mère. J'y passai 2 ans, après quoi on fit d'autres arrangements pour ces enfants.
A cette époque la famille de mon frère Jean (qui avait épousé une demoiselle Carrive p. 38), habitait Salles-Mongis-Card[5] non loin d'Orthez dans les Bses Pyrénées, où vivait le vénéré pasteur Carrive avec sa fille cadette qui avait une grande affection pour notre famille. Elle m'invita à aller les voir tous, & c'est grâce à cette circonstance que je revis votre frère Samuel alors pasteur de Salies.- Melle Carrive m'engagea à aller à Salies avec elle, & j'acceptai avec plaisir.
Nous arrivons & surprenons votre frère, le ci-devant missionnaire (p. 77), & je vous laisse penser quelle fut cette rencontre !- Samuel m'entoure de ses deux bras, & me donnant un fameux baiser, il s'écrie en roulant l'r de tout son cœur "Oh ! Marrrrie !" J'eu aussi une grande douceur à faire la connaissance de sa femme & à passer quelques heures avec elle & ses aimables filles (p. 164 & 165).-
Et, toujours dans ce même voyage, j'eus aussi le plaisir de faire la connaissance du jeune pasteur Léon Bost fils de Samuel & de voir sa jeune femme & leur premier enfant (p. 113).
Mais le moment vint où il me fallut dire adieu à tous ces chers amis Bost puis aux chers Privat-Carrive, pour retourner à Genève auprès de ma sœur. Nous passâmes encore quelques mois ensemble, après quoi une place me fut offerte auprès d'une dame anglaise Mrs Robertson qui cherchait quelqu'un pour son fils cadet devenu infirme à la suite de plusieurs maladies.
A mon entrée chez Mrs Robertson, je la trouvai disposée à faire une absence d'un mois environ avec quelques-un de ses enfants.- Elle me dit alors que je resterai à la campagne avec son fils malade & une demoiselle Bost (Clara p. 149) qu'elle me recommandait beaucoup en disant : "Il faut qu'elle jouisse d'un complet repos & que sa nourriture soit fortifiante !- C'était bien nécessaire en effet, car cette jeune personne avait fatigué ses nerfs par de trop consciencieuses études et sa santé en avait vraiment souffert.- Je fus très heureuse de me trouver ainsi d'une manière inattendu en rapport avec l'un des membres de votre famille.
Quand vint l'automne, Mrs Robertson se proposa d'aller passer l'hiver à Pau ! Or, je me souvenais que vos bien-aimés parents avaient habité cette ville & me proposait d'aller voir la maison où ils avaient demeuré Rue Montpensier. Un jour donc, à Pau je me mets en route pour trouver cette maison.- J'avais beau longer la rue à plusieurs reprises, je ne trouvais jamais que les numéros avant & après celui de la maison. J'y retourne plusieurs fois de suite les jours suivants & me décide enfin à demander à quelqu'un de m'indiquer la maison en question. Tout à coup je vois venir vers moi votre frère Samuel accompagné de sa femme pour laquelle il venait consulter un docteur. A ce moment-là il se dirigeait aussi du côté de la maison de vos parents pour la montrer à sa femme.
Samuel nous fit passer entre 2 maisons assez rapprochées l'une de l'autre, et derrière lesquelles, presque dans un jardin, une modeste petite demeure se présente à nos regards.- Au moment où nous y arrivons, étrange coïncidence.... deux personnages s'avancent & se dirigent de notre côté : c'est votre frère John & sa fidèle compagne !- Quelle surprise de part & d'autre !- C'était vraiment bien remarquable que nous nous rencontrassions ainsi au même moment, au même endroit & venant de lieux si divers, guidés par les sentiments de vénération & d'amour que nous conservions tous pour vos parents !-
Cette circonstance me rappela ces paroles de Jésus : "Il en viendra d'Orient & d'Occident, du Nord & du Midi qui seront à table dans le royaume des Cieux" Matthieu VIII, 11-12.
Et ici, comment ne pas se rappeler la réponse que fit votre vénéré père, le dernier soir de sa vie (mais alors que rien n'avait pu faire pressentir son départ si prochain) à sa petite-fille (Caroline Bost p. 155) quand elle vint le chercher en disant "Grand-papa, viens souper"- "Eh bien", lui dit-il "demain, je souperai avec Abraham, Isaac & Jacob"- Et en effet, le lendemain il se trouvait réuni à ceux que Dieux avait appelés de tous les bouts de la terre.
Après quelques temps encore de séjour à Pau, puis à Salles-Mongis-Card chez mon frère Jean (p. 38-42) je fus rappellée à Genève par mon frère Philippe afin d'être auprès de Christine dont la santé était devenue très précaire. Cette bien-aimée sœur mourut l'année suivante.

Chez Ami la maladie aussi était entrée dans la maison. Sa femme souffrante depuis longtemps allait de plus en plus mal, son départ approchait à grands pas.- Elle mourut laissant 3 jeunes enfants & je vins m'installer auprès d'eux. C'était en 1880 (p. 99 & 100)

C'est pendant son veuvage que mon frère Ami eut la visite inattendue de votre frère Timothée (p. 88), visite qui nous fit à tous tant de bien au cœur. Nous eûmes aussi un jour celle du fils aîné de votre frère Augustin, alors pasteur en Algérie (Ludwig p. 142), pour ne parler que de ceux qui avaient franchie une grande distance pour venir à Genève.
Mon frère Ami ne survécut pas longtemps à sa femme ; avant de quitter ce monde il put savoir encore que grâce à la générosité d'un parent, il serait pourvu pour plusieurs années au moins, aux besoins de ses enfants.
Au moment où je termine ces lignes, ces enfants sont déjà grands & en état de gagner leur vie.
Henri est en Amérique où il s'occupe d'agriculture (p. 99 & 100).
Louise est institutrice en Angleterre (p. 99 & 100).- Elle s'est mariée depuis que ces lignes ont été écrites.-
Léon est en Suisse à Zürich et fait un apprentissage de commerce. Il n'avait que 4 ans lors de la mort de sa mère (p. 99 & 100).-

Et maintenant, que Dieu veuille mettre sa bénédiction sur tous les membres des familles que j'ai mentionnées ici & nous donner à tous d'être un jour recueillis dans les tabernacles éternels.- Tel est le vœu sincère de

Cet arbre-généalogique, commence avec celui de nos ancêtres qui forcé par les persécutions religieuses quitta la France en 1702 comme beaucoup de Huguenots le firent vers la même époque, les uns s'en allant à Genève, d'autres en Allemagne, en Italie, en Belgique, en Angleterre, en Amérique etc.- Quelques-uns étaient pauvres & n'avaient pas grand'chose à abandonner, d'autres occupaient une bonne position.

Le Midi de la France, le Dauphiné, les Cévennes etc., possède un grand nombre de ruines d'anciens châteaux abandonnés par les Huguenots dans leur fuite. Quelques familles ont pu emporter & sauver certains papiers importants... d'autres n'ont rien pu conserver !-

Ceux qui avaient tout abandonné, tout perdu,- on cherché à se refaire une position honorable, et lucrative autant que possible.

Quant à nous, celui de nos ancêtres parti de France en 1702 il avait dû tout quitter dans sa fuite & n'avait rien à donner à son fils,- celui qui naquit à Genève en 1733 s'était, croit-on, fait jardinier, celui de 1764, Jean-Pierre-Marc Bost était cordonner, puis maître d'école & chantre,..... plus tard d'autres se sont occupés de commerce, d'industrie, d'agriculture ; d'autres se sont adonnés aux études & ont choisi la carrière pastorale, la médecine etc.

Plusieurs sont rentrés en France. Et ceux qui se sont fixés en Suisse, en Angleterre, en Belgique, en Amérique etc. ils se sont attachés à ces pays qui les ont nourris & abrités pendant tant d'années, mais il se souviennent tous de leur patrie primitive, la France ; ils l'aiment & n'oublient pas qu'elle a été le berceau de leurs ancêtres.



A suivre Famille Bost - Tableaux généalogiques

Notes

[1] A noter également qu'en "double-cliquant" sur les photos, elles s'affichent en plus grand format.

[2] NDLR : né sans doute fin du XVIIe siècle

[3] NDLR "blanc" non complété

[4] NDLR "blanc" non complété

[5] NDLR qui s'écrit aujourd'hui Salles-Mongiscard

Famille Bost - Tableaux généalogiques (p. 52 à 97)

Suite de Famille Bost- Tableau des 8 génération de 1702-1884

Avis au lecteur :
Ces livres étant en piteux état et renfermant de précieux renseignements familiaux, je vais m'attacher à les "recopier" (aussi fidèlement que possible, avec les signes ou la ponctuation voire encore les quelques fautes d'orthographe employés par Anna Bost) afin qu'il en reste une trace visible pour les descendants de la famille.
Presque tous les articles sont présentés en "citation" (barre grisée sur le côté gauche de la page) et tous les numéros de pages référencés au fil du texte sont bien évidemment les numéros de pages des livres de Mlle Anna Bost.
Certaines pages, ne pouvant être "mises en page" ici, ont été retranscrites sous traitement de texte, transformées en PDF puis une image de chaque page a été réalisée afin que la disposition d'origine soit respectée.[1]


A partir de la page 52 du livre d'Anna Bost

Comme nous ne savons à peu près rien sur les 3 premières générations nous commencerons par la 4ème pour aller jusqu'à la 8e.

Nous laissons de côté :

Jean-Laurent Bost arrivé à Genève 1702 & Jean-Laurent son fils venu avec lui et François-Laurent né à Genève 1733 (p. 16)


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Vers cette époque commença ce qui a le plus contribué à la renommée d'Ami Bost & à son action dans le Réveil du temps : - c'est son attitude à l'égard du clergé officiel de Genève, auquel il appartenait lui-même.- Avec sa piété morave, il attaque les conducteurs infidèles, déistes etc. dans plusieurs brochures, entre autre Genève religieuse (Mémoire t. I p. 164). – Plus tard il prit la Défense des fidèles etc. qui s'étaient séparés de l'Eglise officielle, et montra que c'était la "compagnie" (officielle) qui était hérétique & sectaire. – De là, accusation de calomnie envers un Corps d'église reconnu par l'Etat.- Procès retentissant où il fut condamné pour la forme à une petite amende & qui modifia l'opinion publique : plus de tolérance envers les momiers" [2]. – Voir les Mémoires t. I.

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A suivre : Famille Bost - pages 98 à 108















Notes

[1] A noter également qu'en "double-cliquant" sur les photos, elles s'affichent en plus grand format.

[2] Source Wikipedia : 1793 «protestants dissidents de Suisse romande»

Intelligence

Cette phrase me subjugue !

Les gens nomment intelligence la seule capacité à comprendre, jamais celle de capter et ressentir. (signé Zorg[1]

- à tous ceux qui ont été, sont ou (malheureusement) seront "rabaissés" au rang de limités intellectuellement (ceci pour être gentille et politiquement correcte !)

- à tous ceux qui estiment qu'un diplôme ou une position sociale élevée est un gage d'intelligence.

Notes

[1] http://www.talentdifferent.com/

lundi 14 mars 2011

La langue française

Quand on aborde le sujet de "la langue française" inévitablement je pense au sketch de Roland Magdane. Un pur moment de franche rigolade !

Mais ci-dessous c'est une autre histoire !

Pauvre étrangers... Comment font-ils pour faire la différence voire même comprendre ce qu'ils lisent !

Malheureusement je devrais poser aussi cette question aux milliers (j'ai trop peur de marquer "millions") de Français au vocabulaire si pauvre.

Jugez vous-mêmes :

- Nous portions nos portions. Les portions, les portions-nous ?
- Les poules du couvent couvent.
- Mes fils ont cassé mes fils.
- Il est de l'est.
- Je vis ces vis.
- Cet homme est fier; Peut-on s’y fier ?
- Nous éditions de belles éditions.
- Nous relations ces intéressantes relations.
- Nous acceptions ces diverses acceptions de mots.
- Nous inspections les inspections elles-mêmes.
- Nous exceptions ces exceptions.
- Je suis content qu'ils nous content cette histoire.
- Il convient qu'ils convient leurs amis
- Ils ont un caractère violent et ils violent leurs promesses.
- Ces dames se parent de fleurs pour leur parent.
- Ils expédient leurs lettres; c' est un bon expédient.
- Nos intentions c'est que nous intentions un procès.
- Ils négligent leur devoir; moi, je suis moins négligent.
- Nous objections beaucoup de choses à vos objections.
- Ils résident à Paris chez le résident d'une ambassade étrangère.
- Ces cuisiniers excellent à composer cet excellent plat.
- Les poissons affluent d’un affluent de la rivière.

Il y a, en effet, de quoi perdre la tête !

Coup de gueule (bis)

Pas plus tard que ce matin, je parlais de mon "coup de gueule" sur la ville de Marseille, au risque parait-il d'essuyer des poursuites pour "diffamation"... N'aurions nous plus le droit de nous exprimer librement ?

Cet après midi, je reçois un "coup de gueule" lancé par Philippe Carrese.

Objet : Billet Humeur_Philippe CARRESE
  J'AI PLUS ENVIE
J'ai plus envie.
J'ai plus envie de me prendre le quart-monde dans la gueule chaque fois que je mets un pied sur la Canebière.

Je m'apprêtais à écrire une chronique rafraîchissante pour un magazine d'été riant, bien décidé à taire mes énervements habituels. J'avais pris de bonnes résolutions, rangé ma parano dans ma poche et mes colères avec mes tenues d'hiver, au fond d'un placard. Je m'apprêtais même à faire de l'humour. Quelques fois, j'y arrive. Mais voilà. Une randonnée pédestre éprouvante entre les Cinq Avenues et le cours d'Estienne d'Orves a sapé mon moral et éradiqué mes résolutions optimistes.

J'ai plus envie de relativiser. J'ai plus envie de faire de l'humour. Et j'ai plus envie de subir ce cauchemar quotidien.

J'ai plus envie de supporter toute la misère du monde à chaque coin de rue.

J'ai plus envie de slalomer sans cesse entre des culs-de-jatte mendiants, des épaves avinées et des cartons d'emballages de fast-foods abandonnés sur le bitume chaotique du premier arrondissement.

J'ai plus envie de cette odeur de pourriture qui me saute à la gorge, de cette odeur d'urine à tous les angles de travioles, de cette odeur de merdes de chiens écrasées sur tous les trottoirs, de ces relents de transpiration et de crasse sur les banquettes arrière du 41.

J'ai plus envie de perdre des heures en bagnole dans un centre-ville laid, dévasté par manque total de prise de conscience individuelle et d'organisation collective.

J'ai plus envie de voir ma difficile survie professionnelle lézardée par des bureaucrates en R.T.T, assenant au petit peuple que la voiture est un luxe inutile, eux qui n'ont sans doute plus pris un métro depuis des lustres.

J'ai plus envie de me retrouver sur le parvis de la gare Saint Charles à onze heures du soir avec mes jambes et ma mauvaise humeur comme alternative à l'absence totale de transports en commun et à la présence suspecte de rares transports individuels qui frisent l'escroquerie.

J'ai plus envie.

J'ai plus envie de baisser les yeux devant l'indolence arrogante de jeunes connards.

J'ai plus envie de jouer les voitures-balais pour de malheureux touristes étrangers bouleversés, fraîchement dévalisés par des crétins sans loi ni repère.

J'ai plus envie de me retrouver à chercher des mots d'apaisement et à soliloquer des propos hypocrites sur la fraternité et la tolérance lorsque mes enfants se font racketter en bas de ma ruelle.

J'ai plus envie de me laisser railler par ces troupeaux d'abrutis incultes, vociférant et bruyants au milieu des trottoirs qui n'ont qu'une douzaine de mots à leur vocabulaire, dont le mot « respect » qu'ils utilisent comme une rengaine sans en connaître le sens.

J'ai plus envie de contempler mon environnement urbain saccagé par des tags bâclés et des graffitis bourrés de fautes d'orthographe. L'illettrisme est un vrai fléau, il plombe même l'ardeur des vandales.

Et aussi...

J'ai plus envie de voir les dernières bastides mises à bas, les derniers jardins effacés d'un trait négligent sur des plans d'architectes en mal de terrains à lotir.

J'ai plus envie de cette ville qui saccage son passé historique sous les assauts des promoteurs (le comblement de l'îlot Malaval est une honte).

J'ai plus envie de cette ville qui perd sa mémoire au profit du béton.

Et encore...

J'ai plus envie d'écouter poliment les commentaires avisés des journalistes parisiens en mal de clichés, plus envie d'entendre leurs discours lénifiants sur la formidable mixité marseillaise. Elle est où, la mixité ? De la rue Thiers au boulevard des Dames, la décrépitude est monochrome.

J'ai plus envie de traverser le quartier Saint Lazare et de me croire à Kaboul.

J'ai plus envie non plus de me fader encore et toujours les exposés béats de mes concitoyens fortunés, tous persuadés que le milieu de la cité phocéenne se situe entre la rue Jean Mermoz et le boulevard Lord Duveen. Désolé les gars, le centre ville, à Marseille, c'est au milieu du cloaque, pas à Saint Giniez. Tous les naufrages économiques de l'histoire récente de ma ville tournent autour de cette erreur fondamentale l'appréciation de la haute bourgeoisie locale.

J'ai plus envie de ce manque d'imagination institutionnalisé, plus envie de palabrer sans fin avec des parents dont la seule idée d'avenir pour leur progéniture se résume à : «un boulot à la mairie ou au département».

J'ai plus envie d'entendre les mots «tranquille» «on s'arrange» «hé c'est bon, allez, ha» prononcés paresseusement par des piliers de bistrots.

J'ai plus envie de ce manque de rigueur élevé en principe de vie.

J'ai plus envie de l'incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d'ambition comme profession de foi.

J'ai plus envie des discours placebo autour de l'équipe locale de foot en lieu et place d'une vraie réflexion sur la culture populaire. J'ai plus envie non plus de me tordre à payer des impôts démesurés et de subir l'insalubrité à longueur de vie.

J'ai plus envie de m'excuser d'être Marseillais devant chaque nouveau venu croisé, décontenancé par sa découverte de ma ville. Ma ville !

Et pourtant, Marseille.

Pourquoi j'ai plus droit à ma ville ? Merde !

Philippe Carrese, pour Mars Mag, juillet 2006

Ce billet a 5 ans !!! mais il est tellement vrai !!

dimanche 13 mars 2011

Hommage à Jean Ferrat

Jean_Ferrat.jpg [1]

Mort il y a tout juste un an, il nous a laissé -ô chanceux que nous sommes !- une quantité considérable de chansons. Beaucoup n'ont pas pris une ride et sont toujours d'actualité.

Certaines d'entre elles ont été censurées par les médias. Je vous invite à aller voir sa biographie sur Wikipédia. Aujourd'hui j'ai découvert cette chanson, sortie en 1991 : "A la Une". A peine croyable de réalisme !

Notes

[1] Photo Wikipedia

samedi 12 février 2011

Merci Monsieur Perret

Pierre Perret Quand la femme est grillagée, toutes les femmes sont outragées

A écouter sans retenue ! Un chef d'oeuvre de plus.

Trouver sur Hoax Buster mais nécessaire à faire suivre :

Montez un peu le son et lisez bien les paroles !

Pierre Perret censuré !

Ecoutez cette belle chanson en pièce jointe de Pierre Perret qui vient d'être interdite par la presse, la radio et la télé.

Une simple chanson pleine de vérité, censurée.

...

jeudi 10 février 2011

Humains ou bestiaux ?

On peut se le demander en voyant cette vidéo :

E-NOR-ME !!!

Xyloglossie, vous avez dit xyloglossie ? : quesaco ???

Wikipedia : La langue de bois (appelée parfois humoristiquement xyloglossie ou xylolalie, du grec xylon : bois et glossa : langue ou λαλέω / laleô : parler) est une figure de rhétorique consistant à détourner la réalité par les mots.

Se passe de tout commentaire !

vendredi 31 décembre 2010

31 Décembre


Saint Sylvestre Ier : Saint-Sylvestre ne peut être qu'une fois l'an, c'est la veille du premier de l'an.

Neige de Saint-André, peut cent jours durer.

jeudi 30 décembre 2010

30 Décembre



Quand il tonne hors saison, pluie et neige sans raison.

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