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dimanche 12 avril 2009

Illustres "inconnus" : Emmanuel Allar

[1]

N'ayant eu droit qu'à quelques lignes, je vais les recopier in extenso.

Allar Emmanuel (Marseille 3 septembre 1833-2 août 1910) était un ouvrier, puis imprimeur lithographe, élu conseillé municipal avant de devenir adjoint au maire en 1878. Après la victoire des opportunistes menés par Ramagni [2] en 1879, il est élu en 1880 et anime le groupe radical du conseil municipal. En 1881, il entre dans l'opposition et démissionne en 1882. Réélu en 1884, il devient maire de Marseille le 16 mai 1884. Après la dissolution du conseil municipal en 1887, il redevient maire en 1908 et meurt en fonction deux ans plus tard.

En cherchant sur un plan de Marseille, je viens de voir qu'il a donné son nom à une rue dans le quartier de la Pomme ! Combien de Marseillais en avait entendu parler ???

Il a donc été un des cinquante maires de Marseille !


Notes

[1] Article paru dans "La Provence" du 16 juillet 2008

[2] qui d'après la liste trouvée sur le net, fut également maire

Illustres "inconnus" : Eugène Pierre

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Eugène Pierre était fils d'un tuilier du quartier Saint Henri, à Marseille. Il devint avocat, d'abord à Paris puis, dès 1892, à Marseille. Il entra en politique pour s'opposer à Bernard Cadenat, marxiste, qui était solidement implanté dans le quartier de la Belle de Mai.

Eugène Pierre fut élu au conseil municipal dans l'équipe d'Amable Chanot qui, à la suite d'un échec à la députation, démissionnait de son poste de maire, en 1914. Eugène Pierre succéda alors à Amable Chanot au poste de maire.

Ses faits de maire ? Il sut, pendant toute la durée de la Première Guerre Mondiale,[2] par son mérite, être respecté par les Marseillais.

Une rue du quartier du Camas porte son nom.

Il a donc été un des cinquante maires de Marseille !


Notes

[1] Article paru dans "La Provence" du 13 mars 2008

[2] -Pierre Guiral, historien, dit qu'il affronta et surmonta les épreuves de toute sorte qu'entraîne nécessairement un conflit interminable et meurtrier-

Illustres "inconnus" : Amable Chanot


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Dans un précédent article j'avais évoqué l'existence de Siméon Flaissières. L'article de La Provence concernant Amable Chanot nous apprend qu'en fait Siméon Flaissières avait été contraint de démissionner, ayant eu 8 de ses conseillers jugés responsables du déficit abyssal des finances municipales ! Et du coup, Marseille avait été placée sous la tutelle d'une délégation spéciale (l'article spécifie d'ailleurs à ce sujet que ce n'était ni la première fois ni la dernière… !!!). Après deux mois de tutelle, la liste républicaine et anti-collectiviste de Amable Chanot fut majoritaire dans les suffrages.

Actuellement le nom de Chanot est associé au parc des expositions où se tient toutes les années la Foire Internationale de Marseille. Ce parc est un ancien champ de manœuvres où se déroula en 1906 la spectaculaire exposition coloniale (à l'initiative de Jules Charles-Roux, grand père d'Edmonde Charles-Roux)..

Malgré ses deux mandats (1902 à 1908 et 1912 à 1914), il ne laissa pas de grandes œuvres. Même si 1905 vit l'inauguration du Pont transbordeur, son existence était due à une initiative privée.

Par contre, il avait projeté la démolition des vieux quartiers de la Bourse. La rénovation de ce quartier n'eut lieu en fait que dans les années 1970 !

Il a donc été un des cinquante maires de Marseille !


Notes

[1] Article paru dans "La Provence" du 4 mars 2008

Illustres "inconnus" : Félix Baret


[1]
Quant on parle de Marseille à la fin du XIXe siècle, c'est en termes assez paradoxaux ! D'un côté la vie est prospère et dynamique (grâce entre autres au négoce colonial), d'un autre côté elle a un aspect "moyenâgeux" particulièrement en ce qui concerne son système d'évacuation des eaux usées (égouts sous dimensionnés au centre ville et inexistants au-delà)[2].

Les Marseillais se souviennent sans doute des tinettes [3]. Les maisons n'étant pas aménagées de fosses septiques ou de tout à l'égout, les occupants faisaient leurs besoins dans des sceaux hygiéniques qui étaient vidés tous les jours dans le "torpilleur", camion spécial chargé de vider ces sceaux. Autant dire que quand les Marseillais avaient raté le "torpilleur", ils ne se gênaient pas pour vider leurs sceaux dans les caniveaux ! Bonjour la salubrité et l'hygiène !!!

En mai 1887, Félix Baret, avocat originaire de Gardanne, est élu maire de Marseille et sa priorité est de créer immédiatement un réseau d'égouts pour les 400 000 habitants de l'époque. Plus de 150 km de galeries souterraines vont être percées avec un grand collecteur aboutissant à la calanque de Cortiou[4] [5]
Les historiens décrivent Félix Baret comme un maire éclairé et efficace, à l'origine de la construction du Palais de la Bourse et de l'Hôtel des Postes de Colbert. Il créera aussi le premier lycée de jeunes filles de la ville, rue Montgrand. Mais n'étant pas un réel politicien, il se retirera après son premier mandat.
La ville de Marseille lui rend hommage en donnant son nom à la plus belle des places de la ville… du moment !!!

Il a donc été un des cinquante maires de Marseille !






Notes

[1] Article paru dans "La Provence" du 25 février 2008

[2] Il est bon de rappeler que Marseille possède actuellement la plus grande station d'épuration d'Europe… Autres temps, autres mœurs !

[3] quand nous sommes rentrés d'Afrique en 1980, ce système existait encore dans le quartier des Caillols !

[4] cette calanque marque le début des calanques moins connues du grand public. Elle est paradoxale : elle est à la fois magnifique et répugnante. Répugnante car toutes les eaux usées de l'agglomération Marseillaise se déversent en fleuve saumâtre dans la Méditerranée laissant échapper une odeur nauséabonde. Magnifique car le cadre est grandiose avec son tapis de fleurs, les pins et la vue sur l'île de Riou.

[5] "Cortiou... Calanque merveilleuse ; calanque défigurée !.. Ce fut un écrin de pierres blanches autour du saphir de la mer. Ce n’est plus qu’un cirque pelé, au creux duquel débouche un conduit monumental qui crache dans la Méditerranée les ordures d’un million de personnes." J.Y. COUSTEAU

Illustres "inconnus" : Augustin Rabatau

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Le Boulevard Rabatau : quel Marseillais ne le connaît pas, ou alors il n'est pas Marseillais !

Il doit son nom à Augustin Rabatau, capitaine au long cours sur la route des Indes, chef d'un bataillon de la Garde nationale pendant les émeutes de 1848, armateur….

Il occupa le poste de maire qu'il ne doit qu'à sa poigne ! En 1874, les souvenirs de la Commune sont encore douloureux. Paris place ce "conservateur clérical" président du tribunal de commerce, à la tête d'un conseil municipal déchu de son autorité.

Il n'occupa ce poste que de février 1874 à novembre 1875. Il ne laissa donc pas une grande trace de son passage dans l'histoire de Marseille qui ne l'oublie quand même pas puisqu'en 1878 le boulevard Rabatau est ainsi appelé !

Peut-être lui attribua-t-on ce moment de gloire au fait qu'il mourut (le 5 novembre 1875, lors de l'épidémie de variole) alors qu'il était en fonction.

Il a donc été un des cinquante maires de Marseille !



Notes

[1] Article paru dans "La Provence" du 25 février 2008… également !

samedi 11 avril 2009

Illustres "inconnus" : Siméon Flaissières


[1]
Qui est Siméon Flaissières ? Comme le dit l'article de "La Provence" : aucune rue, aucune place, aucun boulevard, aucune impasse même ne porte son nom ! C'est, il est vrai, à sa demande.

Le bon docteur Flaissières a quand même administré Marseille pendant 32 ans ! Seul Gaston Defferre a fait mieux (d'une année !). Il a été élu de 1892 à 1902 puis de 1919 à sa mort en 1931.

A son actif ? La reconstruction de l'Opéra et la réalisation des escaliers de la gare Saint Charles !

Il fut "lâché" par les pouvoirs publics lorsqu'il s'est montré insensible à la détresse des réfugiés arméniens arrivant massivement à Marseille. Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle il a voulu reposer parmi les indigents dans la fosse commune de Saint Pierre.

Il a donc été un des cinquante maires de Marseille !



Notes

[1] Article paru dans "La Provence" du 1er mars 2008

Illustres "inconnus" : Théodore Bernex


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Place Bernex : ça vous dit quelque chose ? C'est la place qui se trouve en haut du Boulevard Longchamp devant le Palais du même nom, à la croisée des Rues Leverrier et Espérandieu et du Boulevard Philippon.

Qui était Théodore Bernex ?

Né en 1813, fils d'Anthelme Bernex, -alors "promoteur immobilier"-, et de demoiselle Philippon (tiens ! tiens ! voilà donc l'origine de l'appellation du boulevard du même nom ?), celle-ci a apporté en dot un vaste terrain ayant appartenu au "Chapitre de la Major" [2] -qu'Anthelme Bernex lotit en constituant ainsi le "quartier Longchamp"-, Théodore Bernex devint un homme d'affaires –son père lui ayant transmis sa passion de construire et d'aménager– et entra au conseil municipal de Marseille en 1858 et fut élu maire en 1864 et le resta jusqu'en 1870.

Théodore-Antoine Bernex, en tant que conseillé, a "piloté" le percement de la "rue impériale" aujourd'hui "Rue de la République" et l'élargissement de la rue Noailles maintenant intégrée à la Canebière. En tant que maire il fit prolonger la Rue Paradis jusqu'au Prado, fit élargir une trentaine de rue et confia la réalisation du Palais Longchamp à l'architecte Espérandieu (Tiens ! Encore un nom de rue élucidé !!!).

Bernex voulait pour Marseille des artères et "promenades" élégantes pour rivaliser avec la capitale.

Il a donc été un des cinquante maires de Marseille !



Notes

[1] Article paru dans "La Provence" du 24 février 2008

[2] (est-ce que le nom de "Chapitre" donné au bas du boulevard Longchamp, devant la poste des Réformés, viendrait du "Chapitre de la Major" ?),