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...... O - PE - RA - TION ... (sur un air bien connu d'une chanson des années 60 !!!)

Eh bien voilà ! Après ce constat, un autre a été fait -mardi 8 décembre - 12 h !- par un "spécialiste de la main" : un plâtre sur un métacarpe risque d'être aussi efficace qu'un emplâtre sur une jambe de bois !!! Surtout que dans mon cas il y avait déjà un léger déplacement.

Aucune tergiversation : opération prévue en urgence -en ambulatoire et sous anesthésie locale- pour le mercredi 9 décembre 2009 à 14 h.

Me voilà à une place tant de fois occupée par mes enfants (fallait bien par moment assurer "le service après vente" non ??? Sans parler des réparations de "carrosserie" qu'il a fallu faire à la suite de leurs "bobos"). J'avoue que le dicton : "quand on aime on ne compte pas" pourrait s'appliquer. Il y a longtemps que j'ai perdu le compte : 24, 25 (+ ?) opérations avec mes 4 enfants, sans parler bien sûr des hospitalisations "sans opération" !!!

Mais moi, finalement, je ne savais pas ce qui se passait une fois le seuil de la chambre franchi allongée sur un brancard ! Il semblerait que jusqu'au bloc opératoire les expériences divergent.

Récit de mon "aventure" :

* - Départ à 13 h 50 de la chambre, couloirs, ascenseur et... laissée là au milieu de brancards vides !!
* - Récupérée par un autre brancardier et "garée" (quelques minutes) une fois encore dans une salle remplie de brancards (tout aussi vides)
* - Changement de "véhicule", changement de brancardier, changement de "parking" !
* - Il est 14 h ! Laissée là pendant 35 mn, au milieu de brancards vides (qu'est ce que ça traîne partout ces machins là !), poubelles, tables roulantes, clayettes tapissant les murs et remplies de boîtes de compresses et autres produits que je devine (... je n'ai pas mes lunettes !) avec des gens (infirmiers, docteurs, anesthésistes, brancardiers ??? ... pas les lunettes je vous dis !) qui vont et viennent. Certains râlent : ils n'ont pas eu leur repas de midi ! Et moi ? Hein ? Qu'est-ce que je dois dire ? Je suis à jeun depuis ce matin 8 h pétantes !
* - Ca y est ! Je découvre un bloc opératoire. Ok ! Il est certes moins impressionnant (en taille) que ceux pour les grosses chirurgies. Mais justement comme je ne serai endormie que de mon bras, je pourrai voir à peu près tout.
* - Ah ! Tiens ! Changement de brancard ! Non ! je passe en fait sur la table d'opération et on me met les bras en croix !!
* - Un infirmier s'occupe de mon bras droit : tap ! tap ! tap ! Il a du mal à trouver une veine pour mettre un cathéter. Me fixe un tensiomètre à la cheville. Me met un masque à oxygène. Grosse artillerie !
* - L'anesthésiste arrive :
-Lui - Vous avez pris vos médicaments contre la tension ?
-Moi - Je ne suis pas traitée pour la tension ! Combien j'ai ?
-Lui - Beaucoup !
-Moi - ???
-Lui - Ca doit être le stress alors !
-Moi (à l'infirmier) : j'ai combien ?
-L'infirmier en a parte : 16 !
-Lui - (me plantant une seringue dans le cathéter installé) : ça va vous calmer !
- 14 h 40 : Arrivée du docteur suivi de l'anesthésiste qui commence à me piquer le bras : des doigts bougent tout seuls entraînant le reste de la main (et du bras du coup parce que j'ai toujours le plâtre !). Bizarre ! Deuxième piqure : d'autres doigts effectuent les mêmes mouvements compulsifs. Tout aussi bizarre !
- L'anesthésiste : "Maintenant la piqure du "bras d'honneur" !!! Et voilà que mon bras se rabat tout seul sur mon avant-bras. Vraiment surprenant.
- Un drap m'empêche de voir mais pas de... sentir les premiers petits coups de scalpel, ni d'entendre le docteur farfouiller dans sa "boîte à outils", pendant qu'il m'explique un peu ce qu'il fait, que je lui demande depuis quand existe la spécialisation de la "chirurgie de la main" (non encore officielle), qu'on parle "numerus clausus", enfants et autres sujets variés que l'on peut abordés sommairement en 35 mn environ d'intervention !
- Le docteur me "montre" ma main sur le moniteur. L'image est floue... Ah ! C'est vrai je n'ai toujours pas mes lunettes !! Eh bien voilà ! Je vous présente mes trois petites vis en titane (8 mm de long et 1,7 mm de large). Maintenant je les vois bien.
- Je "récupère" ma main. Récupérer est vraiment le terme car mon bras et ma main sont "morts" -encore sous l'effet de l'anesthésie bien sûr- et il faut que je fasse attention de ne pas le laisser tomber -je suis couchée et je risque de m'estourbir !!!- en les contrôlant avec ma main valide.%% - 15 h 45 : Passage "protocole oblige" par la salle de réveil, pendant 20 mn.
- 16 h 10 : Retour en chambre où m'attend mon petit mari, visiblement soulagé de me voir. Arrivée d'une nuée d'infirmières, aide soignantes, élèves infirmière. Je suis chouchoutée, un petit repas (bienvenu, j'ai faim !) m'est proposé immédiatement et "ingurgité" avec plaisir.
- 17 h : je suis autorisée à sortir. Oui ! mais voilà il faut que je m'habille et mon bras toujours "mort" ne facilite pas les choses. Et les douleurs commencent à arriver. Nous ne sommes pas trop de 4 (Gérard, une infirmière, une élève infirmière et... moi).

Les sensations du réveil de mon bras et de mes doigts ne sont pas très agréables d'autant plus que la douleur devient de plus en plus forte et que les antalgiques pris avant de partir de la clinique n'ont pas l'air d'agir... comme je l'aurais aimé. A 20 h, les effets de l'anesthésie sont passés, je récupère mon bras et mes doigts et... je garde la douleur pendant une bonne partie de la soirée.

Mais tout ça n'est maintenant presque qu'un mauvais souvenir. Si je n'ai que cette opération dans ma vie, elle restera... un bon souvenir !